Amnesia : The Bunker review : le plus nerveux

Jun 29, 2023

Par Adi Robertson, rédacteur en chef spécialisé dans les technologies et les politiques, spécialisé dans la réalité virtuelle, les plateformes en ligne et la liberté d'expression. Adi couvre les jeux vidéo, le biohacking et plus encore pour The Verge depuis 2011.

Les jeux Amnesia de Frictional sont alimentés par la culpabilité, et Amnesia: The Bunker – le dernier opus, sorti aujourd'hui – ne fait pas exception. Le Bunker a toutes les caractéristiques de la série d'horreur bien-aimée : un monstre presque invincible qui traque le joueur, une interface maladroite qui vous oblige à vous débattre physiquement avec des objets, un cadre historique avec une touche lovecraftienne et un protagoniste qui a oublié quelque chose de terrible .

Mais The Bunker s'écarte nettement d'une formule établie de longue date. Situé dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, il mélange les racines du jeu d'aventure d'Amnesia avec une conception de simulation immersive plus désordonnée et plus ouverte. C'est l'une des entrées les plus impitoyables et les moins accessibles de la série, mais parfois l'une des plus intéressantes.

Frictional a décrit The Bunker comme un "monde semi-ouvert" l'année dernière, mais c'est peut-être la pire description que je puisse invoquer. Le jeu est incroyablement étouffant. Après 10 minutes de guerre de tranchées à ciel ouvert, votre protagoniste, membre des forces armées françaises, se réveille dans un bunker assombri. La seule sortie a été scellée et une créature surnaturelle erre dans les tunnels, traquant chaque bruit que vous faites. Votre objectif est d'obtenir des explosifs et de faire exploser le bunker - un processus qui nécessite de contourner les verrous, les grilles, les pièges à grenades, les combinaisons de mots de passe et, bien sûr, le monstre omniprésent. Presque tout le processus se déroule dans cinq zones exiguës, y compris un hub qui contient un point de sauvegarde et un générateur à essence.

Ce générateur est le cœur défaillant du bunker éponyme. Lorsqu'il est éteint, d'énormes parties des niveaux sont complètement noires et à peine navigables. Il y a une lampe de poche, mais elle nécessite un enroulement presque constant et bruyant. Et la créature semble juste traîner sans le générateur. Tout sauf un court voyage est difficile dans l'obscurité.

Je pourrais donner un sens à cela de manière narrative; les sons du générateur masquent peut-être vos propres pas. (Je dirais que la lumière éloigne le monstre, mais l'électricité scintille autour de lui, comme les marionnettes de Thief: Deadly Shadows' Shalebridge Cradle.) Il est plus utile de noter que The Bunker vous punit pour ne pas vous engager avec ses systèmes. L'original Amnesia: The Dark Descent déclenchait des effets de "folie" si vous restiez dans le noir et vous encourageait à allumer des bougies et des lanternes, mais les effets étaient en grande partie cosmétiques et, avec la pratique, ignorables. Le Bunker est plus cruel, et pas seulement avec la lumière. Si vous vous blessez et que vous ne vous soignez pas, vous commencerez à attirer de dangereux rats de la taille d'un chat. Si vous voyez un cadavre dans un couloir, il attirera également les rats à moins que vous ne le brûliez, gaspillant du carburant précieux. Une fois, j'en ai eu tellement marre d'un groupe de rats que j'ai envisagé de recommencer.

Comme le carburant, la plupart des objets ont plusieurs objectifs, y compris un pistolet qui, je crois, marque le premier pistolet utilisable – mais pas la première arme – dans le canon de Frictional. Les bouteilles vides peuvent être jetées comme distractions ou transformées en cocktails Molotov. Les grenades peuvent étourdir la créature et la chasser temporairement, mais aussi faire exploser des portes en bois. Tout est douloureusement rare et doit être transporté dans un minuscule inventaire, y compris une série d'outils dont vous aurez besoin pour dévisser les grilles et couper les chaînes. Alors que certaines zones ne sont accessibles qu'avec ces outils, d'autres peuvent être atteintes de plusieurs manières, comme tirer sur des verrous ou ouvrir des portes avec une brique. Mais comme courir ou faire presque tout ce qui fait du bruit, ces méthodes attireront la créature et vous forceront à vous cacher ou à vous battre.

L'expérience est différente des énigmes et de l'exploration habituelles d'Amnesia. Il existe encore plusieurs défis simples pour obtenir cet article dans cet ordre, mais même les actions les plus simples nécessitent des compromis. Courez-vous et risquez-vous d'être détecté ou marchez-vous et faites-vous tomber le générateur ? Vous défoncez une porte pour obtenir une carte ou économisez votre équipement et votre temps ? L'Amnesia originale avait une sensation classique de jeu d'aventure pointer-cliquer, mais The Bunker rappelle un voleur dépouillé, Deus Ex ou Dishonored; il contient plus de Harvey Smith classique que le jeu Redfall de Harvey Smith du mois dernier. Comme le premier Amnesia, The Bunker prend en charge la création de vos propres niveaux, et il y a beaucoup de potentiel pour des missions de fans intelligentes ici.

L'inconvénient est qu'il manque la grandeur des premiers jeux Amnesia. The Dark Descent, bien qu'il ait environ une douzaine d'années et montre son âge, se déroulait dans un magnifique château dont les niveaux allaient de mines exiguës à de hautes salles de pierre. La renaissance, à partir de 2020, était pleine de paysages étranges et étranges. Le Bunker est implacablement petit et laid. Le premier moment où j'ai pris l'air était extraordinaire, et c'était une étroite bande de lumière du jour donnant sur le no man's land - je suis parti rapidement, fuyant le tintement des balles qui pouvaient ou non me menacer, et est entré directement dans un fil-piège de grenade.

Cela rend The Bunker beaucoup moins amusant esthétiquement, mais cela correspond au cadre, tout comme le récit du jeu. Jusqu'à présent, la plupart des histoires de Frictional traitaient de choix plus grands que nature : détruire une étrange race extraterrestre dans la série Penumbra, faire des sacrifices humains à des dieux hideux dans The Dark Descent and Rebirth. Mais la décision cruciale du Bunker, prise avant le début du jeu, est aussi mesquine et irréfléchie que ce à quoi on pourrait s'attendre de l'une des guerres les plus destructrices insensées de l'humanité. Votre protagoniste déplore plus tard qu'il ait à peine pesé ses risques.

Je n'étais pas aussi ému que par Soma, qui, je pense toujours, est le meilleur travail du studio – une fusion parfaite d'atmosphère, d'histoire et d'énigmes. Le bunker nécessite simplement trop de réflexion stratégique et de répétition pour que le récit frappe fort. L'écran de fin m'a dit que j'avais terminé ma course en moins de six heures, mais cela ne comptait pas plusieurs heures supplémentaires d'essais et d'erreurs non enregistrés, au cours desquels je courrais en trébuchant sur des pièges et des objets, en notant leurs emplacements et en rechargeant.

J'avoue : j'ai pratiquement terminé tout ce que Frictional a jamais sorti, et j'ai détesté jouer à des parties de ce jeu pour les revoir. C'est extrêmement stressant et vous pouvez vous frayer un chemin dans une position où il est tentant de recommencer. Il n'est pas évident de savoir quels obstacles peuvent être franchis de plusieurs manières - pourquoi pouvez-vous tirer sur un cadenas pour l'ouvrir mais pas sur une chaîne ? L'interface délibérément obtuse du moteur HPL rend l'analyse de ses mécanismes encore plus difficile.

Mais le jeu est resté avec moi. Ses quelques moments de véritable espace ouvert sont obsédants, et une rencontre vers la fin subvertit tout ce que vous attendez des monstres d'Amnesia. Je suis intrigué par la perspective de le rejouer pour explorer plus en profondeur et voir ce que les fans font avec ses systèmes, même si je ne sais pas quand je reviendrai.

Le Bunker ressemble à un studio qui sort de sa zone de confort et emmène les joueurs avec lui.

Amnesia: The Bunker sera lancé le 6 juin sur PC, PlayStation et Xbox.

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